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L’estazolam
L'estazolam est un médicament benzodiazépine délivré sur ordonnance, également connu sous le nom de marque Prosom. Ce médicament est utilisé comme traitement à court terme de l'insomnie, car il aide les utilisateurs à s'endormir et à maintenir leur sommeil. Il ne doit être pris que sur prescription médicale, sinon l'utilisateur risque de développer une dépendance.
Cet article vous renseignera sur les symptômes et les signes comportementaux associés à l'abus de Prosom et vous aidera à reconnaître les signes d'overdose de benzodiazépine. Vous en saurez aussi plus sur un traitement de la dépendance à l'estazolam permet une désintoxication en toute sécurité.
Qu’est-ce que l’estazolam (Prosom) et pourquoi crée-t-il une dépendance ?
L'estazolam est une benzodiazépine réglementée qui est prescrite à court terme pour aider à résoudre les problèmes de sommeil. C'est à la fois un hypnotique et un sédatif avec des propriétés myorelaxantes, anxiolytiques (anti-anxiété) et anticonvulsivantes. Son nom de marque populaire Prosom n'est plus disponible aux États-Unis, mais d'autres pays prescrivent encore l'estazolam sous leur propre marque.
Comme les autres benzodiazépines, l'estazolam agit en activant les récepteurs GABA (acide gamma-aminobutyrique) dans le cerveau, ce qui favorise la relaxation, le calme et le sommeil, en diminuant l'activité du système nerveux central. Lorsqu'il est pris à des doses plus élevées ou de manière incorrecte, l'estazolam peut provoquer un « high » qui génère des sensations d'euphorie. Ces sensations euphoriques peuvent contribuer au potentiel de dépendance du médicament.
Même les personnes qui utilisent l'estazolam correctement courent le risque de devenir dépendantes, mais la probabilité est beaucoup plus grande pour celles qui l'utilisent de manière incorrecte ou récréative. La dépendance se développer souvent après qu'un utilisateur ait développé une tolérance au médicament, c’est-à-dire lorsqu’il doit prendre des doses de plus en plus fortes pour ressentir les mêmes effets.
Lorsqu'une personne prend du Prosom à des doses plus élevées, plus fréquemment ou pendant une période plus longue que prescrit, elle risque de développer une dépendance, ce qui signifie qu'elle a besoin de Prosom pour fonctionner normalement. À ce stade, elle est physiquement et psychiquement dépendante de l'estazolam et peut en abuser. Si elle continue sur cette voie, elle peut développer une grave addiction.
Termes pharmaceutiques et argotiques pour l’estazolam
Le Prosom est la marque la plus couramment utiliséz pour désigner l'estazolam, mais d'autres marques sont populaires dans le monde, comme Esilgan, Eurodin et Nuctalon. Le Prosom est un médicament oral qui se présente sous la forme d'une pilule en forme de huit ou à quatre côtés, de couleur blanche ou orange. Les versions génériques de ce médicament et les autres noms de marque peuvent avoir une apparence différente.
Le Prosom n'étant pas extrêmement connu, il n'existe pas de terme argotique qui lui soit associé. Les termes argotiques utilisés pour désigner la classe des benzodiazépines dans son ensemble peuvent aussi être utilisés pour désigner l'estazolam, par exemple « benzos », « blues », « downers » et « tranks ».
Signes et symptômes de la dépendance à l’estazolam (Prosom)
L'estazolam peut provoquer des effets secondaires désagréables, même lorsqu'il est utilisé conformément aux instructions. Quelques effets secondaires communs du Prosom sont la somnolence, les maux de tête, la faiblesse, les vertiges, la « gueule de bois » et une mauvaise coordination.
L'abus d'estazolam peut intensifier ces effets secondaires et entraîner d'autres symptômes physiques et psychiques indésirables. Les personnes qui abusent de l'estazolam ou d'une autre benzodiazépine pendant de longues périodes peuvent même présenter un risque plus élevé de développer la maladie d'Alzheimer ou d'autres troubles de la mémoire.
Les personnes dépendantes de l'estazolam peuvent aussi manifester des comportements étranges ou inhabituels. Si vous ou l'un de vos proches présentez les signes comportementaux suivants associés à l'abus de benzodiazépines, il se peut que vous ayez développé une dépendance :
- S'adresser à plusieurs médecins pour obtenir plusieurs ordonnances d'estazolam (« doctor shopping » ou nomadisme médical), ou tenter de se le procurer illégalement.
- Prendre de l'estazolam de manière incorrecte (à des doses plus élevées, plus fréquemment ou plus longtemps que ce que le médecin a prescrit), ou le prendre de manière récréative ou en association avec d'autres substances.
- Avoir des problèmes à la maison, à l'école et sur le lieu de travail suite à la négligence des responsabilités ou à des comportements inacceptables.
- Continuer à prendre de l'estazolam malgré les effets négatifs qu'il a sur la santé, la qualité de vie et les relations personnelles.
- Tenter plusieurs fois sans succès d'arrêter de prendre de l'estazolam et présenter des symptômes de sevrage lors des tentatives d'arrêt.
Chacun vit la dépendance différemment, et les signes et symptômes que chaque individu présente varient. Si vous pensez que vous ou un de vos proches souffrez d'une dépendance à l'estazolam, vous pouvez obtenir de l'aide.
Overdose d’estazolam (Prosom)
Une overdose peut se produire lorsqu'un utilisateur prend trop d'estazolam. C'est souvent considéré comme le risque le plus dangereux lié à l'abus d'estazolam, car une overdose peut être fatale. Plus les doses d'estazolam sont élevées, plus le danger augmente. Le danger est encore plus grand lorsque le Prosom est mélangé à d'autres dépresseurs du système nerveux central comme l'alcool, les opioïdes ou d'autres benzodiazépines, car le risque d'overdose augmente alors de façon exponentielle.
Voici les principaux symptômes d’overdose de benzodiazépine:
La quantité d'estazolam qui entraîne une overdose dépend de plusieurs facteurs dont la tolérance de la personne au médicament, son poids, son âge, son état de santé général, son profil génétique, etc. L'estazolam ne doit être pris que selon la prescription de votre médecin et ne doit jamais être mélangé à d'autres substances sans l'accord d'un professionnel de la santé. Si vous pensez que vous ou un proche faites une overdose d'estazolam, contactez immédiatement les services médicaux d'urgence.
Traitement de la dépendance à l’estazolam (Prosom)
Il y a plusieurs options pour surmonter le sevrage de l'estazolam et traiter la dépendance. Si un utilisateur qui prend de l'estazolam comme prescrit soupçonne qu'il développe une dépendance, il peut en parler à son médecin et établir un plan pour se sevrer lentement du médicament avec des doses progressivement plus faibles.
Il est souvent recommandé de suivre un traitement en milieu hospitalier dans un établissement spécialisé dans le traitement de la toxicomanie, car les symptômes de sevrage de l'estazolam peuvent être très inconfortables et conduire à de nombreuses rechutes chez les utilisateurs. De plus, le sevrage des benzodiazépines peut être dangereux et même entraîner des convulsions pouvant être fatales.
Le fait de suivre une cure de désintoxication dans un établissement médical garantit au patient le meilleur confort et la meilleure sécurité possibles. De plus, le traitement en milieu hospitalier aide le patient à se détacher de la drogue dans un environnement contrôlé et lui permet aussi de bénéficier d'une thérapie et d'un soutien psychologique pour faire face aux problèmes sous-jacents qui alimentent sa dépendance.
Le traitement de la dépendance aux benzodiazépines comprendra idéalement un diagnostic, une désintoxication et une thérapie. Pendant le diagnostic, les experts médicaux effectuent des tests et recueillent des données pour déterminer le niveau de dépendance du patient et son état de santé général. Au cours de la désintoxication, l'estazolam sera éliminé de l'organisme du patient au fil du temps afin d'éviter bon nombre des symptômes les plus aigus du sevrage.
La thérapie de la dépendance mentale est une partie très importante du processus de traitement, car elle permet au patient de mieux comprendre sa dépendance et de résoudre ses problèmes psychologiques avec l'aide d'un thérapeute. Elle consiste à aider les patients à adopter des mécanismes d'adaptation plus sains et de meilleures façons de traiter leur insomnie afin qu'ils ne recommencent pas à utiliser l'estazolam.
La durée de la désintoxication et du traitement varie en fonction de la personne et de facteurs tels que la gravité de la dépendance, l'état de santé général et les systèmes de soutien existants. Bien que la dépendance puisse être le combat de toute une vie, elle ne doit pas être combattue seule.
Questions fréquemment posées
Lorsqu’un utilisateur de Prosom développe une tolérance, il peut être tenté de prendre des doses de plus en plus fortes du médicament pour ressentir les mêmes effets. Si le Prosom est pris à des doses plus élevées, pendant des périodes plus longues ou plus fréquemment que prescrit, l’utilisateur peut développer une dépendance à la drogue au fil du temps, car le corps commence à être tributaire du Prosom pour fonctionner normalement. Si la dépendance à la drogue n’est pas traitée, une réelle addiction peut se développer. Les personnes qui utilisent du Prosom à des fins récréatives ou associé à d’autres substances risquent aussi de développer une addiction.
La dépendance à l’estazolam peut entraîner des symptômes physiques et psychiques désagréables tels que de la somnolence extrême, de l’irritabilité, du somnambulisme, une dépression nouvelle ou aggravée et de l’anxiété, des troubles de la mémoire, une mauvaise coordination, des maux de tête, etc. Une personne dépendante de l’estazolam peut aussi présenter des signes comportementaux inhabituels, comme le nomadisme médical (« doctor shopping ») pour des ordonnances, de la négligence vis-à-vis des responsabilités et des relations, la prise d’estazolam de manière incorrecte ou récréative, ou le maintien de la consommation malgré les effets négatifs sur la qualité de vie.
Suivre un traitement de la dépendance dans un centre de traitement interne rend le processus plus sûr et plus confortable. Le traitement en milieu hospitalier propose un diagnostic pour déterminer l’état de santé et de dépendance, une désintoxication pour éliminer le médicament de l’organisme et une thérapie pour traiter les problèmes sous-jacents. La thérapie et l’éducation à la dépendance aident le patient à adopter des mécanismes d’adaptation plus sains et lui apprennent à gérer son insomnie sans l’aide de l’estazolam.