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Traitement de la dépendance au bromazépam

Le bromazépam

Le bromazépam est un médicament de la famille des benzodiazépines. Il est le plus souvent prescrit comme anxiolytique (anti-anxiété), mais peut aussi être utilisé pour soulager la tension nerveuse et favoriser la relaxation avant des opérations chirurgicales mineures. Contrairement à certains autres médicaments de cette classe, comme l'alprazolam (Xanax), le bromazépam ne procure pas autant de «high». Malgré tout, la prise de bromazépam peut mener à l'abus et à l’addiction s'il est pris incorrectement.

Cet article vous apprend ce qui rend le bromazépam addictif et comment reconnaître les symptômes et les comportements associés à la dépendance. Vous apprendrez aussi quels sont les risques d’overdose et découvrirez une option de traitement de la dépendance au bromazépam qui peut vous aider à abandonner cette drogue pour de bon.

Qu’est-ce que le bromazépam et pourquoi crée-t-il une dépendance ?

Cette benzodiazépine à action prolongée possède des propriétés sédatives qui la rendent utile pour apaiser et réduire l'anxiété et les crises de panique. Le bromazépam a un mécanisme d'action similaire à celui des autres benzodiazépines et agit en activant les récepteurs de l'acide gamma-aminobutyrique (GABA) dans le cerveau. Cela réduit l'activité du système nerveux central en inhibant la communication entre les neurones, ce qui diminue l'anxiété et produit une détente physique et psychique.

Bien que le bromazépam soit souvent considéré comme produisant moins de "high" que les autres benzodiazépines, il peut néanmoins produire des effets secondaires agréables dont les utilisateurs peuvent devenir dépendants. Même lorsque le bromazépam est pris comme indiqué, il peut entraîner la formation d'une tolérance, ce qui signifie que des doses de plus en plus élevées doivent être prises pour ressentir les mêmes effets. La formation d'une tolérance peut entraîner une dépendance au médicament si l'utilisateur prend le médicament à des doses plus élevées, plus fréquemment ou pendant une période plus longue que recommandé. C'est pourquoi le bromazépam n'est généralement prescrit que pour une utilisation à court terme et qu’il est important de ne le prendre que tel que prescrit.

Un paquet de gélules de bromazépam.

Les personnes qui utilisent le bromazépam à des fins récréatives ou qui le mélangent à d'autres substances sont elles aussi plus susceptibles de rencontrer des problèmes d’abus et de dépendance. L'usage récréatif peut consister à prendre du bromazépam alors qu'il n’a pas été prescrit, à utiliser une méthode de consommation alternative, comme écraser et renifler les comprimés, ou à le mélanger à des substances comme l'alcool afin d'en augmenter les effets.

Si ce médicament n'est pas pris correctement, les risques de développer une addiction sont beaucoup plus élevés, car l'utilisateur commence à avoir besoin du bromazépam pour fonctionner normalement. Ce besoin constant est ce qui forme la dépendance à la drogue. Une fois qu'elle se forme et que le médicament est consommé de façon continue, une addiction grave peut se développer, et son traitement nécessite souvent une assistance médicale professionnelle.

Termes pharmaceutiques et argotiques pour le bromazépam

Le bromazépam (nom générique) peut être vendu sous différents noms de marque tels que Brazepam, Bromage, Lectopam, Lexaurin, Lexilium, Lexotan, Lexotanil, Rekotnil et Somalium, entre autres. Comme il est vendu sous de nombreuses marques, l'apparence des pilules peut varier considérablement, la plus courante étant celle de comprimés de 1,5 mg à 6 mg.

Le bromazépam n'étant pas aussi connu que de nombreuses benzodiazépines, il n'existe pas de liste exhaustive de termes argotiques spécifiques à cette substance. Certains termes argotiques qui peuvent être utilisés pour désigner les benzodiazépines en général sont «benzos», «blues», «tranks» et «downers».

Une femme souffrant de symptômes mentaux et physiques inconfortables de la dépendance au bromazépam.

Signes et symptômes de la dépendance au bromazépam

La dépendance au bromazépam s'accompagne souvent de symptômes physiques et psychiques déplaisants qui peuvent avoir des effets à long terme sur l'utilisateur. Parmi les effets secondaires couramment signalés par les personnes qui prennent du bromazépam tel que prescrit, citons la somnolence, la sédation, l'ataxie, les troubles de la mémoire et les étourdissements. Lorsque l'on abuse du bromazépam pendant une période prolongée, ces effets secondaires peuvent devenir plus intenses ou durer plus longtemps qu'ils ne le feraient normalement. Voici quelques autres symptômes de la dépendance au bromazépam :

Fatigue et léthargie
Maux de tête
Nausées et vomissements
Confusion mentale
Troubles de la mémoire
Diminution de la capacité d'apprentissage
Mauvaise coordination et réflexes lents
Dépression et détérioration de la santé mentale
Problèmes d'équilibre et vertiges
Fonction respiratoire réduite

On observera probablement aussi des signes extérieurs de dépendance chez les utilisateurs qui ressentent les symptômes ci-dessus, car ils subissent des changements psychologiques. Voici quelques signes comportementaux courants associés à la dépendance au bromazépam :

  1. Prendre du bromazépam à des doses plus élevées, plus fréquemment ou pendant une période plus longue que ce que le médecin a prescrit.
  2. Essayer d'obtenir des ordonnances de différents médecins pour se procurer plus du bromazépam ou nomadisme médical) ou essayer de l'obtenir par des moyens illicites.
  3. Continuer à utiliser le bromazépam tout en sachant qu'il a un effet négatif sur la qualité de vie, la santé et les relations.
  4. Être incapable de remplir ses obligations au travail, à l'école ou à la maison en raison de la consommation de bromazépam.
  5. Prendre du bromazépam de façon récréative, y compris en le prenant avec d'autres substances pour en augmenter les effets.
  6. Échouer dans les tentatives d'arrêt du bromazépam et présenter des symptômes de sevrage lors de ces tentatives.
  7. Ressentir des envies extrêmes du médicament.

Il est important de noter que la dépendance diffère d’une personne à l’autre et que les symptômes et les signes comportementaux varient en fonction de l'individu.

Overdose de bromazépam

Comme toute benzodiazépine, le bromazépam peut entraîner une overdose si on en prend trop ou s'il est mélangé à d'autres substances prescrites, récréatives ou illicites. Les overdoses surviennent lorsque le corps n'est pas en mesure de traiter la quantité d'une substance qui a été consommée. On considère généralement que c'est le risque le plus dangereux associé à la dépendance au bromazépam.

 

Lorsque la dépendance persiste, l'utilisateur est susceptible de continuer à augmenter ses doses pour ressentir les effets désirés. De plus, lorsque les utilisateurs tentent d'arrêter puis rechutent, ils peuvent reprendre leur dose normale sans savoir que leur corps n'y est plus habitué. L'utilisateur court alors un plus grand risque d’overdose.

Les risques d’overdose augmentent lorsque le bromazépam est mélangé à d'autres substances comme l'alcool, les opioïdes et d'autres benzodiazépines. Le mélange de substances peut renforcer les effets du bromazépam et provoquer une grave dépression respiratoire et d'autres symptômes d’overdose. Voici quelques signes d’overdose de bromazépam :

Somnolence intense
Désorientation
Réflexes ralentis et problèmes de coordination motrice
Troubles de l'élocution
Vertiges et mauvais équilibre
Dépression respiratoire extrême
Tremblements
Perte de conscience
Coma

Pour éviter l’overdose, il est essentiel de prendre le bromazépam comme indiqué et de ne pas augmenter les doses sans en parler à votre médecin. Le bromazépam présente un risque d’overdose, même à petites doses, s'il est mélangé à d'autres substances, et ne doit jamais être associé à quoi que ce soit sans l'approbation d'un professionnel de la santé. Que ce soit pour vous ou un proche, contactez immédiatement les services médicaux d'urgence si vous soupçonnez une overdose de bromazépam.

Traitement de la dépendance au bromazépam

Comme pour les autres benzodiazépines, le sevrage du bromazépam peut être inconfortable et, dans certaines situations, dangereux. Outre les symptômes de type grippal, les symptômes de sevrage les plus courants sont des tremblements, des douleurs thoraciques, de l'anxiété et des convulsions, qui peuvent causer des dommages durables. Pour surmonter le sevrage de la manière la plus sûre et la plus confortable possible, il est souvent recommandé de suivre un traitement de la dépendance dans un établissement médical spécialisé.

Un thérapeute comportemental aide un patient à surmonter les aspects psychologiques de la dépendance.

Le traitement en milieu hospitalier du bromazépam comprend généralement deux étapes: la désintoxication et la thérapie de soutien. Avant la phase de désintoxication, les experts médicaux poseront diverses questions et effectueront plusieurs tests pour déterminer l'ampleur de la dépendance et mettre sur pied un plan de traitement individualisé. Pendant la désintoxication, le patient peut recevoir des doses de plus en plus faibles de bromazépam au fil du temps pour en débarrasser lentement l'organisme et prévenir les symptômes de sevrage les plus aigus. Certains médicaments peuvent aussi être administrés pour augmenter le confort du patient et l'aider à gérer les envies et autres symptômes de sevrage.

Un volet tout aussi important du traitement est l'éducation à la dépendance et la thérapie de la dépendance mentale. Il s’agit d’aider le patient à ne pas consommer de bromazépam bien après la désintoxication et à lui apprendre à créer des mécanismes d'adaptation plus sains. De nombreux types de thérapie peuvent être recommandés pour aider le patient à faire face aux problèmes sous-jacents et à en apprendre davantage sur la dépendance, notamment la thérapie comportementale et les groupes de soutien. La prise en charge des problèmes sous-jacents implique notamment de créer de meilleures habitudes, de faire face à tout problème de santé mentale et de renforcer les systèmes de soutien.

L'objectif du traitement de la dépendance est d’offrir au patient les meilleures chances de se passer de drogue et de retrouver une vie saine et heureuse.

Questions fréquemment posées

Une mauvaise prise de bromazépam peut entraîner la formation d’une tolérance, ce qui signifie que des doses de plus en plus élevées doivent être prises pour ressentir les mêmes effets. La formation d’une tolérance peut entraîner une dépendance au médicament si l’utilisateur prend le médicament à des doses plus élevées, plus fréquemment ou pendant une période plus longue que recommandé. Les personnes qui utilisent le bromazépam à des fins récréatives ou qui le mélangent à d’autres substances sont aussi plus susceptibles de connaître des problèmes d’abus et de dépendance. Une fois qu’une dépendance se forme et que l’utilisateur commence à compter sur le bromazépam pour fonctionner normalement, une addiction grave peut se développer.

La dépendance au bromazépam peut entraîner des symptômes physiques et psychiques déplaisants, notamment la somnolence, la sédation, les troubles de la mémoire, les étourdissements, la confusion mentale, la diminution de la capacité d’apprentissage et la dépression. Les personnes qui souffrent d’une dépendance au bromazépam peuvent aussi adopter des comportements inhabituels, comme faire du « doctor shopping » (nomadisme médical), négliger leurs obligations et continuer à prendre le médicament malgré les effets négatifs sur leur qualité de vie. L’abus continu de bromazépam peut aussi augmenter les risques d’overdose, qui se manifeste par une somnolence et une désorientation intenses, des troubles de l’élocution, un ralentissement de la respiration et une perte de conscience.

En raison de la difficulté et des dangers potentiels du sevrage du bromazépam, il est recommandé de participer à un programme de traitement de la dépendance dans un établissement hospitalier. Le processus de traitement comprend à la fois une désintoxication et une thérapie de soutien. La désintoxication sous surveillance médicale garantit que le patient est débarrassé de la drogue de la manière la plus sûre et la plus confortable possible, afin d’éviter les rechutes et les symptômes de sevrage douloureux. Après la désintoxication, la thérapie mentale de la dépendance et la formation sur la dépendance fournissent un soutien continu en amenant le patient à travailler sur les problèmes sous-jacents.

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